La voix cachée, Parinoush Saniee. éd Robert Laffont
Nous voici en Iran, de nos jours, dans une famille unie mais élitiste. Shahaab a quatre ans, un grand frère, une petite soeur et un gros problème : il ne parle pas.
Si ce léger inconvénient horripile son père et désespère sa mère, cela ne semble pas le gêner lui... Jusqu'au jour où l'enfant comprend que, lorsque les adultes rient en le traitant de débile, ce n'est pas affectueux mais méchant.
Dès lors Shahaab entre dans la voie de la vengeance et de la violence ce qui ne fait que destabiliser un peu plus ses parents. Sa mère tente de tout son coeur de comprendre et de défendre son petit, quand son père devient de plus en plus dur, de plus en plus mortifié dans l'image de perfection et de réussite qu'il voudrait présenter au monde.
Il faudra tout l'amour, toute la simplicité, et tout le bon sens de sa grand-mère maternelle pour que Shahaab parle enfin et acquière une liberté d'esprit qui lui permette d'échapper à l'emprise familiale.
Je ne suis pas spontanément attirée par les livres qui se passent en Iran, Inde etc... mais là j'ai été conquise par le sujet qui explore, avec beaucoup de finesse et d'intensité, les répercussions que les attentes parentales peuvent générer sur les relations entre parents/beaux-parents/grands-parents/enfants.
Je conseille donc sans restriction.
A