Fromentin, le roman d'une vie, Patrick Tudoret. éd Les belles lettres

Fromentin, le roman d'une vie, Patrick Tudoret. éd Les belles lettres

D'abord, qu'un auteur soit capable d'écrire un roman qui est un pure merveille L'homme qui fuyait le Nobel, un polar bien ficelé Printemps acide et une biographie de cette qualité, ça m'impressionne. Voilà un écrivain qui ne se cantonne pas à un genre et qui excelle partout ! Et je raffole de sa plume bien sûr.

Donc cette fois-ci : biographie d'Eugène Fromentin (1820/1876), contemporain de Marilhat, Millet, George Sand, Flaubert, des frères Goncourt etc... etc.. En une période agitée de l'histoire de France.
L'homme est né à la Rochelle et, comme souvent, son père renâclait devant cette vocation de peintre : on désire toujours une situation stable pour ses petits n'est-ce pas ? C'est plus raisonnable. Et puis si le bonhomme était aimant il n'était pas facile, ce qui a obligé Eugène à forcer la volonté paternelle. Mais alors une fois lancé !... Il sera le peintre de l'Algérie, celui dont le talent recèle juste autant qu'il faut pour ajouter une grâce à la force (p 155).
Et si ce n'était que cela. Fromentin sera, en plus de peintre, un écrivain unanimement salué par ses pairs. La plume se substitue au pinceau avec autant de finesse et d'art.

Et pourtant, jamais satisfait de son travail, terriblement exigeant avec lui-même, bourreau de travail. Avec ça époux, père, fidèle en amitié, et fuyant la fausse gloire.
Pour ma part j'aurais envie de le connaitre.
A